Shelford BIDWELL,
"Telegraphic Photography and Electric Vision",
Nature, 4 June 1908.
Un peu moins d'un an après avoir célébré le télautographe de l'allemand Arthur Korn dans son article "Practical Telephotography", Shelford Bidwell, pionnier de l'expérimentation en téléphotographie dès 1881, détaille ici les mérites du Téléstéréographe du français Etienne Belin. Il en profite pour en revenir sur la thématique de "voir par l'électricité" (seeing by electricity), et des projets - tel celui du français Jules Armengaud - de construction d'appareil basé sur les propriétés du sélenium. Bidwell porte le coup de grâce à ces projets, par un simple calcul : un image de 2 pouces carré, pour avoir la même qualité que celle d'une photographie, nécessiterait 150 000 éléments. Mais pour une transmission d'images animées, nécessitant une synchronisation, c'est un million et demi d'éléments par seconde qu'il s'agirait de transmettre ! Bidwell esquisse cependant une solution en indiquant qu'un appareil qui reproduirait les structures de l'oeil et fournirait une synchronisation satisfaisante entre émission et réception pourrait être imaginé, mais à un coût assez élevé.