HISTOIRE DE LA TELEVISION
(et de quelques autres médias)
Site édité par André Lange

Une réunion internationale sur la télévision, sous l'égide

de la Société des Nations (Nice, 4-6 avril 1935)

 

Au milieu des 30, la télévision naissante n'a pas encore trouvé son cadre institutionnel international. Les émissions existantes, en Grande-Bretagne, aux Etats-Unis, ont encore un caractère expérimental, mais le passage à une diffusion plus importante et régulière s'annonce. Les relations avec les médias étabmis (cinéma, radio, presse) commencent à être discutée.

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Une première cristalisation internationale de ces évolutions va  s'opérer avec la création d'un Comité d'études pour les questions de la télévision, initiative du Centre international du Cinéma éducatif, un organisme de la Société des Nations basé à Rome.

 

La seiule activité de ce Comité paraît avoir été la téunionn internationale qui s'est tenue du 4 au 6 avril 1935 au Centre universitaire méditerranéen de Nice, que présidait Paul Valéry. Ce colloque était présidé par Louis Lumière. Parmi les participants figuraient John Logie Baird, René Barthélemy, des représentants de l'industrie et de l'Union internationale de Radiodiffusion.

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Il serait intéressant de retrouver les archives probables de cet événement : le fait de retrouver dans une même salle de la Promenade des Anglais l'inventeur du cinématographe, celui du Televisor, deux des principaux protagonistes des premières inventions françaises en matière de télévision, les dirigeants du BBC (sic), du British Film Institue, de l'EIAR mussolinienne, des représentants de RCA/NBC, de la Marconi Ltd, un des principaux spécialistes de la télévision du IIIeme Reich, et le poète du "Cimetière marin" laisse rêveur. 

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Les journalistes n'ayant pas été autorisé à participer, on ne sait trop ce qui s'est dit à cette réunion. Après avoir déclaré "Aucun de nous n'a l'intention d'exposer l'avenir", le Président Lumière a souligné dans son discours d'ouverture que les débats seraient limités aux thèmes définis dans le programme : les rapports de la télévision avec le cinéma et la radiodiffusion, les possibilités d'utiliser la télévision pour des fins éducatives, la coordination et la documentation internationale. Les questions de normes techniques, de réglementation et de modèles économiques semblent donc avoir été exclues, même s'il est probable qu'elles soient inévitablement revenues à propos des sujets traités. 

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Le rapporteur général de la Commission intelelctuelle de la Société des Nations, M. Reynold; a indiqué que des intéets divers était mis en cause par l'avènement de la télévision. Des présentatoons ont été faite sur l'état de la ,situation en Allemagne, en Angleterre, en Farnce, aux Etats-Unis et en Italie.

 

Selon Le Journal des Débats politiques et littéraires, des points de vue très opposés se sont heurtés? 

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Le Temps donne quelques éléments sur les conclusions des rapporteurs du Secrétariat de la Société des Nations :

• les émissions ne pourront être données le soir qu'entre 20 et 22 heures

• elles consisteront presqu'exclusivement en émissions de films (actualités documentaires, films artistiques et attrayants)

• il faudra demander à l'industrie cinématographique sz réaliser des films adaptés à l'état actuel de la télévision : la taille réduite des écrans (24 x 30 cm) demande un etechnique cinématographique spéciale, favorisant le gros plan

• les sattions de télévision qui fonctionnent sur ondes courtes (5 à 10 mètres) ont une portée limitéé

• les frais de réalisation  des films seront considérables et faudra donc organiser un roulement des progarmmes entre les différents postes.

 

Un bref communiqué a été adopté en fin de séance, suggérant que l'Institut international du cinématographe éducatif et l'Union internationale de radiodiffusion établissent des liaisons plus étroites en vue de suivre les progrès de la télévision et, dans la mesure du possible, contribuer à son développement harmonieux.

 

Les articles de presse indiquent que Paul Valéry a dit a quelques mots de bienvenue, mais on peut imaginer que ceux-ci n'ont pas été de pures formalités et que l'écrivain a repris les thèmes qu'il avait évoqué dans ses deux articles.