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Avec son radiophote, Alexandre Dauvillier applique à la radiologie les principes de la télévision (1915-1929)

Alexandre Dauvillier (1892-1976) était un physicien et un astrome français, qui a joué un rôle de premier plan dans les recherches sur la télévision en France dans les années 1920, en tant que théoricien, inventeur, chroniqueur et vulgarisateur.

 

Très jeune, il s'intéresse aux recherches sur les rayons X et sur la vision à distance et va chercher à faire bénéficier la pratique des rayons X des acquis de la recherche sur ce que l'on désigne alors comme "le problème de la télévision". Dès 1915, il propose un appareil pour la réalisation de la radioscopie et de la radiographie intégrale, pour lequel il obtiendra un brevet le 14 mars 1921 (FR521746). L'idée est d'appliquer à la radiologie les principes de la télévision en utilisant comme diaphragme un double disque tournant de Nipkow.

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Le radiophote de Dauvillier, Archives d'électricité médicale, 1929

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Schéma du premier dispositif de Dauvilier avec disque de Nipkow (1915) (publié dans son article de 1929)

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Excelsior,  29 mai 1930

Dauvillier reconnaîtra que sa première proposition était très complexe et trop onéereuse que pour pouvoir être mise en pratique. En 1919, il entre au laboratoire de physique des rayons X de Maurice de Broglie, ce qui va lui permettre d'approfondir sa réflexion. Il obtient son doctorat en 1920 et publie deux ouvrages (Physique des rayons-X, 1921 ; La technique des rayons-X, 1924).

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En 1929, il publie dans La Revue générale d'électricité, puis dans Les Archives d'électricité médicale un important article "La télévision électrique" qui propose un état de l'art sur les recherches en matière de télévision et sa proposition d'un nouveau dispositif de radiologie , qu'il désigne comme radiophote. Il dit avoir été inspiré par la thèse de F. Moret, La vision en radioscopie dont l'auteur indiquait qu'il avait été inspiré par les travaux de George R. Carey sur la transmission de mosaique de points lumineux en recourant aux propriétés du sélénium. L'objet du radiophote consiste à reproduire une image radioscopique parfaite de tous les défauts que l'on trouvait habituellement en utilisant, dans un équipement de laborataire de radiologie, les acquis de la recherche en transmission des images (en l'occurence le disque de Nipkow). L'observateur peut disposer d'une image de 900 points.

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Après sa présentation au congrès international de radiologie de Stockholm (décembre 1928), le radiophote a connu un succè d'estime dans la presse professionnelle allemande et amérciaine. En juin 1930, le radiophote est présenté à l'Exposition internationale de physique, qui se tient à l'Institut d'optique et c'est l'occasion de quelques annonces dans la presse parisienne (Excelsior, L'ère nouvelle). Au journaliste Paul Allard, Dauvillier explique les avantages de son appareil : moindre exposition du patient et du radiologue aux rayons X, meilleure luminosité, disparition des voiles sur l'image. Un entrefilet dans La Presse médicale, en octobre 1931, annonce que Dauvillier a pu obtenir des images animées très lumineuses des objets mobiles disposés dans le champ de rayons X. Mais c'est le champ du cygne : le radiophote n'a pas vraiment été adopté dans les laboratoires. 

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En 1926, Dauvillier proposera un téléphote par tubes à vide, mais qui ne recevra pas le succès espéré. 

 

Il est nommé maître de recherches au CNRS en 1931, puis directeur de recherches en 1942. En parallèle, il est chargé de cours à l'École Supérieure d'Électricité à partir de 1925 et chargé de conférences à la Faculté de Médecine de Paris de 1925 à 1940. En 1944 il est nommé professeur au Collège de France, à la chaire de physique cosmique.

DAUVILLIER, A., "La télévision électrique - Deuxième partie Téléphote et radiophoye", Revue Générale de l'Electricité,  21 janvier 1928, pp. 117-128.

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DAUVILLIER, A., "La télévision électrique - Deuxième parie (suite et fin) Téléphote et radiophote", Archives d'électricité médicale,, février 1928, pp. 

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"Le congrès international de radiologie de Stockholm - La cinématographie radiologique", Le siècle dentaire, 1er janvier 1929, p.6

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NESPER E., "Die Röntgenfernseheinrichtung von Dauvillier", Fernsehen, 1, September 1930, pp.409-411.

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NESPER, E., "X-Ray Television", Radio-Craft, February 1931, p.471

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Schéma du radiophote de Dauvillier (Le siècle dentaire)

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Schéma du radiophote de Dauvillier (Archives d'électricité médicale, 1929)

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La Presse médicale, 14 octobre 1931

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Alexandre Dauvillier dans les années 1930

(Courtesy Smithonian Institute)

Pour plus d'information et d'images sur les travaux d'Alexandre Dauvillier, voir le site  Au laboratoire d'Alexandre Dauvillier, Exposition virtuelle, Université de Toulouse.

Eugen NESPER, "X-Ray Television",
Radio-Craft, Fenruary 1931, p.471

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Schéma du radiophote de Dauvillier (Radio-Craft, 1931)

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