Trois articles d'Edouard Hospitalier dans L'Illustration sur la vision à distance par l'électricité et le photophone de Graham Bell
En 1880, Edouard Hospitalier s'affirme comme un des principaux chroniqueurs en matière d'électricité. Il va conscrer trois artticles dans le magazine L'Illustration au photophone de Graham Bell. Dans le premier, paru le 31 juillet, se basant sur des rumeurs au sujet de l'appareil annoncé par Graham Bell, il imagine que celui-ci a pour objet la transmission des images. Mais il corrige le tir dans les articles suivants qui sont parmi les premiers dans la;presse française à présenter la nouvelle invention, qui est en fait consacrée )à la diffusion du son, en recourant aux propriétés du sélénium.
Edouard Hospitalier
Edouard Hospitalier (1852-1907) est un des principaux électriciens français de la fin du XIXe siècle. Ayant obtenu en 1877 un diplôme d'ingénieur-mécanicien à l'Ecole centrale de Paris, il se fait connaître comme chroniqueur des innovations dans la presse spécialisée (il est secrétaire de rédaction de La lumière électrique) mais également dans un magazine grand public comme La Nature ou L'Illustration. Il deviendra par la suite directeur de L'Electricien et de La Revue électrique. Il collabore à l'organisation de l'Expoistion internationale d'éledctricité de Paris en 1881, puis devienthaire d'électricité de l'École supérieure de physique et de chimie industrielles de la ville de Paris poste qu'il occupera de 1882 à sa mort. Il sera l'un des éditeurs des actes du Congrès internatiuonal de l'électricité qui se tient en 1900 dans le cadre de l'Exposition universelle de Paris.
HOSPITALIER,
"Téléphotes et diaphotes.
Voir à distance par l'électricité",
L'Illustration, Paris, 31 juillet 1880.
Cet article critique les canulars américains du diaphote (voir l'article de M. Merriman alias Dr. H.E.Licks, paru dans The Daily Times de Bethlehem, le 10 février 1880) et du téléphote Connolly/McTighe et confirme la grande méfiance des électriciens français face aux nouvelles merveilleuses venant d'outre -Atlantique. Il renforce le scepticisme affiché par Th. du Moncel dans son article"Le Téléphote et le Diaphote", La Lumière électrique, 1er juillet 1880.
On est quand même étonné de voir évoquées les annonces "d'une demi-douzaine de projets" venus d'Amérique ! Par contre, Hospitalier n'évoque pas la brochure La téléscopie électrique basée sur l'emploi du sélénium d'Adriano de Paiva, ce qui nous fait penser qu'elle n'est pas arrivée à Paris avant la fin de l'automne 1880.
Remarquons également la mention par Hospitalier d'une hypothèse suggérée à l'époque de recourir aux propriétés photo-sensibles de l'iodure d'argent.
Comme du Moncel, Hospitalier évoque les travaux, alors "mystérieux" de Graham Bell sur le sélénium, dont on découvrira bientôt qu'ils ne concernent pas la transmission des images mais bien la transmission du son par la lumière.
Document aimablement communiqué par J.J. Ledos
E.H., "Le photophone ou téléphone optique de M. Graham Bell",
L'Illustration, 25 septembre 1880
Cet article est un des premiers consacré au photophone de Graham Bell à paraître dans la presse française après la démonstration parisienne de l'apapreil. Il est cependant moins détaillé que celui qu'Alphonse Bréguet publie le même jour dans sa Revue scientifique.
L'article d'Hospitalier dans L'Illustration du 25 septembre 1880, tel que conservé par Graham Bell
( (> The Alexander Graham Bell Papers at the Library of Congress)