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Figure transmise en 1902

(Source : Elektrotechnische Zeitschrift ​)

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Figure transmise en 1902

(Source : Elektrotechnische Zeitschrift )

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Expérience de transmission de dessins en 1902. Durée de transmission : 6 minutes

(Source : KORN und GLATZEL, 1911)

Le Petit Blei 21 mai 1903_edited.png
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Première photo transmise, début 1904, en 42 minutes sur le circuit Munich-Nurenberg-Munich.
(Source : Physikalische Zeitschrift, 4/1904

Arthur Korn (1870-1945),

un des inventeurs majeurs de la téléphotographie.

1. Les premiers travaux - Le premier appareil opérationnel de phototélégraphie recourant aux propriétés du sélenium (1901-1906)

 

Bien qu'il soit moins connu en France que son contemporain français Edouard Belin, le mathématicien, physicien et inventeur Arthur Korn est une figure importante de l'histoire de la transmission des images, à la fois comme inventeur, mais également comme théoricien et historien de ce nouveau domaine.

A notre connaissance, il n'existe pas de biographie détaillé du savant et inventeur et la bibliographie que nous proposons ici est la première qui cherche à rendre compte de l'ensemble des publications de Korn dans le domaine de la transmission des images et des principaux atticles qiui lui ont été consacrés. Les archives conservées à Columbia University ne semblent pas avoir été exploitées. 

Nous avons essayé de réunir ici de la manière la plus systématique les copies de photos transmises, publiées ou non, accessibles dans les librairies et hémérothèques numériques, mais la qualité de reproduction est très variables, ce qui est évidemment regrettable dès lors que l'enjeu de la perception des qualités et défauts des transmissions expérimentales est important. A défaut d'accès aux photographies-résutats d'origine (dont il n'est pas sûr qu'elles aient été conservées), nous donnons parfois plusieurs versions d'un même photo afin de faire percevoir les biais introduits par les différentes techniques de reproduction (impression dans les livres et les journaux, scanning par les hémérothèques). Le traitment des photographies transmises dans la mise en page des journaux nous paraît également un élémént important. L'élaboration d'un catalogue scientifique, avec photos d'origine, photos-résultats d'origine, reproductions et les métadonnées d'usage chez les historiens de la photographie pourrait constituer un beau projet européen.

Début de carrière comme physicien et mathématicien

Arthur Korn est né à Breslau le 20 mars 1870. D'après la biographie écrite et illustrée par son épouse Elizabeth P. Korn, le jeune Arthur, dès ses huit ans, aurait été fasciné par Thomas A. Edison et Graham Bell. L'un venait d'inventer le phonographe et l'autre le téléphone. 

 

Korn a étudié les mathématiques et la physique en 1885 à l'Université de Leipzig. Il y obtient son doctorat en 1890 avec une thèse sur la physique mathématique. Il termine son habilitation en physique en 1895, après des études avec le célèbre mathématicien français Henri Poincaré (1854-1912),  le grand physicien et mathématicien français, qui a été par ailleurs un des premiers à s'intéresser aux travaux d'Heinrich Hertz sur les ondes électromagnétiques. Korn enseigne la physique à l'Université de Munich comme maître de conférence et devient finalement professeur extraordinaire en 1903.

Les travaux scientifiques de Korn concernaient à l'époque le domaine des mathématiques, en particulier celui de la théorie de l'élasticité, pour lequel il reçut un prix en 1907. La même année, il reçut également la croix de chevalier d'honneur de l'Ordre royal de l'Aigle rouge prussien. Dans le domaine de la physique, il s'est particulièrement préoccupé des fondements mécaniques de la gravitation. Il se fait connaître dans le monde des mathématiciens par sa théories des inégalités, qui continuera à être débattue et comparée aux travaux d'Henri Poincaré. 

 

Arthur Korn est l'auteur de diverses publications dans le domaine des mathématiques pures, dans les théories du potentiel (Potentialtheorie) et de l'élasticité, mais il est également l'auteur d'une théorie très audacieuse, connue des scientifiques de la physique mathématique : une théorie mécanique des forces apparentes à distance. Tous les phénomènes de l'électromagnétisme, de la gravitation, des spectres, de la constitution des atomes, sont expliqués par lui comme des effets de vibrations mécaniques, vibrations de petite amplitude, mais de fréquences extrêmement grandes. Par exemple les petites particules gravitationnelles, les électrons, sont des sphères pulsantes dans un milieu qui se comporte comme un liquide en raison de vibrations si rapides. Comme effets de ces vibrations et de leur propagation, les forces de Newton, Coulomb, etc. sont expliquées.

Outre ses nombreux brevets relatifs à la transmission des images, notons que Korn a également obtenu un brevet pour assurer la verticalité dans les cabines de navire et une autre concernant le perfectionnement des métiers Jacquard, ce qui lui donne un point commun de plus avec Jan Szczepanik.

Ce sont les travaux qu'il mène sur la transmission des images, à partir de 1901, qui vont assurer sa notoriété auprès du grand public. C'est les seuls que nous prenons en considération ici. 

Un théoricien et historien de la télégraphie des images (Bildtelegraphie).

Arthur Korn n'a pas seulement été un inventeur mais également un théoricien et un historien de la transmission des images, un domaine qu'il dénommait Bildtelegraphie. Pendant les plus de trente années sur lesquelles il a travaillé sur les questions de transmission des images, il a publié plusieurs livres et articles décrivant non seulement ses appareils mais établissant l'histoire et et la théorie de ce domaine d'activité.

En 1911, Korn publie en collaboration avec le Professeur Bruno Glatzel le Hanbuch der Phototelegraphie und Telautographie, ouvrage de 488 pages, très richement illustré, qui est le premier véritable livre de référence sur les diverses hypothèses et expériences de transmission des images, qui sera célébré par un expert et inventeur lui-même tel que Thomas Thorne Baker. Cet ouvrage, que John Logie Baird semble avoir découvert en 1919, sera à l'origine de la passion du jeune écossais pour la télévision et l'amènera à devenir, quelques années plus tard, le premier européen à réussir la transmission des images animées. Dans ses mémoires, Baird écrit que le livre, "is in German and out of print", mais c'est probablement par lui qu'il a découvert le disque de Nipkow, assez oublié depuis son invention. Devenu extrêmement rare, il reste pour les historiens de la téléphotographie et de la télévision une source incontournable, permettant de retrouver la trace de contributions parfois négligées par les historiens plus récents. 

Korn a par la suite, dans le même esprit, publié des articles de synthèse sur le développement de la télégraphie des images, dont les deux plus significatifs sont "Über die Entwicklung der Bildtelegraphie in den letzten zehn Jahren", Die Naturwissenschaften, 17. November 1916 et  "Die Entwicklung der Bildtelegraphie in den letzten zehn Jahren",  Naturwissenschaften, 1925 dont nous proposons ici une traduction en français: "Le développement de la télégraphie d'images dans les dix dernières années."

Korn a également publié en 1923 Bildtelegraphie, puis en 1926 Bildrundfunk, qui fait le point sur le développement de la transmission des images sans fil et enfin en 1930 Elektrischen Fernsehen, où il fait le bilan des inventions récentes. 

Dans ses publications des années 20, Korn établit quatre grand type de solutions aux problèmes de la transmission des images, qui appelle Bildtelegraphie, "télégraphie es images".

  • La télautographie est la méthode la plus classique, inaugurée par Bain en 1843 et dans laquelle s'inscrive des inventeurs tels que Bakewell, Caselli, Elisha Gray, d'Arlincourt, Ernest Hummel ou encore Edouard Belin, le contemporain et concurrent français de Korn. Cette méthode recourt à un transfert mécanique, exigeant une synchronisation parfaite, entre un "apppareil copieur", généralement un cylindre équipé d'un stylet et un appareil reproducteur. Au départ, Korn considère que la télautographie ne permet que la transmission des dessins et manuscrits et non les photographies en demi-teintes. A partir de 1908, aorès avoir pris connaissance de l'appareil dévoilé en novembre 1907 par Edouard Belin, il explorera cependant les possibilités de la télautographie et son Telautograph sera brièvement utilisé par The Daily Mirror en 1909-1910.

  • La phototélégraphie consiste en une transcription de l'image en signal électrique, en recourant, au départ aux propriétés du sélénium. Elle trouve ses origines dans les propositions théoriques formulées par des inventeurs tels que de Paiva, Senlecq, Carey, Perosino, Ayrton et Perry. Shelford Bidwell est le seul avant Korn est le seul à avoir obtenu, en 1881, des résultats très frustres. L'appareil de phototélégraphie que Korn met au point entre 1902 et 1907 sera le premier opérationnel, et sera utilisé par des journaux tels que L'Illustration et The Daily Mirror. Dans ses écrits des années 20, notamment Bildtelegraphie (1923), Korn distingue deux types de phototélégraphie : celle recourant au sélénium et celles recourant à l'analyse du relief des photographies (dans les systèmes d'Amstuz et de Belin).

  • A partir des années 1910, Korn travaille sur ce qu'il appelle les "méthodes indirectes" qui consistent à transférer l'image en la codifiant pour la transmettre sous forme de message télégraphique sur un support intermédiaire (lettre-télégramme, bande perforée,...). Ces méthodes s'inscrivent dans le prolongement de ce que Korn et Glatzel désignaient en 1911 dans le Handbuch comme "méthode statistique", qui commene à être théorisée par quelques inventeurs à la fin du XIXe siècle et préfigure la numérisation des images.

  • La télévision électrique s'inscrit, pour Korn, dans le prolongement de la phototélégraphie. Il évoque régulièrement sa perspective, tout en soulignant qu'elle est un problème beaucoup plus complexe et en soulignant le problème du temps de transmission, handicap principal du recours au sélénium.

Ces quatre grandes catégories d'appareils sont considérés par Korn en fonction des développements techniques, et en particulier de la transmission sans fil (Drahtlos) et des besoins spécifiques propres à des usages particuliers et de leur économie propre. 

Au delà du point de l'approche technique, intéressante pour les ingénieurs, les analyses de Korn intègrent également des considérations sur les usages des appareils et des considérations économiques et pratiques, prenant en considération  les besoins spécifiques propres à des usages particuliers. Korn est donc un auteur que les les archéologues des médias (Zielinksi, 1999, Lange, 2003, Raatschen, 2005, Lyon, 2006, Cubbit, 2014, Rothöler, 2018, Meyer, 2019), les historiens des télécommunications (Pichler, 2010, Kassung & Pichler, 2014, Coopersmith, 2015), les historiens de la presse et de la photographie de presse (Denoyelle, 1997, Dussel, 2012, Holzer, 2014, Dentler, 2021) commencent à redécouvrir.  Ses livres et textes, malheureusement rarement traduits en anglais et en français, constituent une source de premier ordre pour les historiens de la phototélégraphie et de la télévision. 

Les premières expériences

Korn commence ses travaux sur la phototélégraphie en 1901.

Korn expliquera que c'est en étudiant les radiations émises par les électrodes d'un tube porté à une pression comprise entre 0,2 et 2 mm., tandis que des vibrations hertziennes étaient appliquées aux électrodes, qu'ilil remarqua l'extrême sensibilité avec laquelle ces radiations réagiassaient à de petites modifications du circuit. Cette sensibilité lui suggéra une utilisation possible des radiations les plus efficaces du point de vue photographique, en liaison avec une méthode de téléphotographie électrique. Il met alors au point son premier appareil. 

Les premières publications de Korn sur ce sujet datent de 1902. Les premières photographies (une croix et un motif ornemental) paraissent dans l'article "Elektrische Fernphotographie",  de Johannes Gaedicke dans Die Woche, en juin 1902.

Dans un premier temps, Korn met au point un système de transmission des images fixes à distance, par le biais du fil télégraphique, en recourant aux propriétés photoélectriques du sélénium. Une première description est donné dans la demande de brevet britannique, déposée le 17 janvier 1902 et acceptée le 12 juin 1902. (GB190201325)

 

La caractéristique principale n'est pas le recours au sélénium (qui n'a rien d'original) mais "réside dans le fait qu'une image photographique dans un émetteur est transférée sur du papier sensible ou similaire dans un récepteur par des radiations provenant d'une électrode dans un tube à vide, laquelle électrode est alimentée par des ondes hertziennes réglables. Comme ce fut le cas dans toutes les tentatives faites jusqu'à présent avec un objet similaire, le principe de l'émetteur est basé sur cette propriété du sélénium, qui fait que ce dernier perd une partie de son énorme pouvoir électrique de résistance lorsqu'il est exposé à la lumière."

Une des originalités de l'appareil de Korn est le recours à la toute récente lampe de Nernst à 65 bougies pour éclairer la pellicule dont les éléments doivent être captés par les cellules de sélénium. Une autre originalité est d'utiliser pour l'appareil récepteur un galvanomètre, muni d'une aiguille en aluminium, très longue se rapproche ou s'éloigne d'un oscillateur de Tesla, à grande fréquence et donc producteur d'étincelles et donc d'énergie lumineuse. Tesla sera très sensible au fait que Korn ait utilisé et cité son oscillateur.

Un article décrivant l'appareil est publié le 22 mai 1902 dans la revue allemande Elektrotechnische Zeitschrift ​L'article est illustré par deux images qui ont été transmises, de simples motifs géométriques. Une note décrivant son premier appareil est communiquée le 18 mai 1903 à l'Académie des Sciences par le chimiste Louis Paul Cailletet.  Un film photographique était placé sur un tambour de verre rotatif à l'intérieur d'un cylindre, éclairé uniquement par une petite ouverture. La lumière pouvait traverser à la fois le film et le verre. Le rayon lumineux régulé par les lumières et les ombres de l'image était capté par un prisme et projeté sur une cellule au sélénium, reliée à une batterie. Nous ne savons pas quelles photographies ont été présentées à la séance de l'Académie, mais, le 20 mai 1903, le quotidien Le Temps, écrit : "Ces épreuves - bien que défectueuses encore à l'heure présente, car elles sont pâles et floues et présentent quelques peu l"aspect des célèbres photographies spirites toujours noyées dans la pénombre - n'offrent pas moins un grand intérêt; elles marquent à ne pas en douter une curieuse et intéressante étape de la science". 

On peut supposer que la communication à l'Académie incluait déjà des photographies transmises. Le Petit Bleu, le 21 mai 1903, publie en effet le 23 mai un article d'Albert Dauzat "La photographie à distance" avec une interview de Cailletet dans lequel on peut lire "M. Cailletet nous fait passer sous les yeux ue série de photographies, obtenues à l'aide de ce procédé et que M. Korn lui a communiquées". L'article est illustré d'un schéma mais aussi d'une gravure sous-titrée "Téléphotographie réalisée par M. Korn". On reconnaît la photographie inversée de l'inventeur, qui fedra encore l'objet de transmission en décembre 1904. Le fait que Le Petit Bleu publie une gravure et non la photo elle-même illustre le fait qu'à l'époque peu de journaux sont équipés pour publier des photographies. 

Dans le Handbuch (1911) Korn propose également la reproduction de deux logos qui ont transmis en 1902 en 6 minutes.

La chronologie précise des premières transmissions reste à établir. 

Le 12 août 1903, le Müncher Neueste Nachrichten  annonce dans sa rubrique "Littéarature et science", sous le titre "Die Fernphotographie", qu'une transmission expérimentale va être réalisée par le Professeur Arthur Korn entre Berlin et Munich sur une distance de 600 km. La durée de la transmission d'un portrait est évaluée de 20 à 25 minutes. Le télautographe de Korn permet lui de transmettre 1300 mots d'un manuscrit original. Il est indiqué que l'appareil sera probablement montré à la prochaine exposition universelle qui doit se tenir à Saint-Louis du 30 avril au 1er décembre 1904, ce qui ne semble pas avoir été le cas. 

Début décembre 1903, le Münchener Zeitschrift Photograpgische Kunst annonce que la transmission d'une photographie par fil téléphonique devrait avoir lieu au printemps prochain. Mais le Deutsches Museum de Munich conserve une photographie, probablement celle de Korn lui-même, avec la légende "Elektrische Fernphotographie. Dezember 1903". 

​​

En décembre 1903, Korn communique à la revue Physikalische Zeitschrift un article qui donne une description affinée de l'appareil. Cet article sera publié en avril et sera un des rares textes de Korn traduit en français, dans la revue L'Eclairage électrique du 18 juin 1904. L'article inclut la photographie de l'homme moustachu mais indique qu'elle a été transmise début 1904, sur la ligne téléphonique Münich-Nürenberg-Münich.

 

Ce n'était pas la première fois que des portraits photographiques étaient transmis : Amstutz, Hummel, Palmer et Clarke avaient déjà obtenu des résultats, mais par des procédés de téléautographie et non de phototélégraphie. D'autres photographies publiées par la suite, comme celle du Prince-Régent Luitpold de Bavière, sont référencées comme issues de transmission entre Munich et Nuren,berg en 1904, mais sans plus de précision. 

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Scott A. Walter, (ed)., Henri Poincaré Papers, Lettre d'Arthur Korn à Henri Poincatré, 2 février 1911.  http://henripoincarepapers.univ-nantes.fr/ consulté ke 14 janvier 2025

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A. KORN,  
Elektrische Fernphotographie und Ahnliches, 
Verlag von S. Hirzel, Leipzig, 1904

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KORN, A. und GLATZEL, Br., Handbuch der Phototelegraphie und Telautographie, Verlag von Nemich, Leipzig, 1911. (Coll. André Lange)

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KORN A., Bildetelegraphie, Walter de Gruyter, 1923 (Coll. André Lange)

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KORN A. Bildrundfunk, Springer, 1926

(Coll. André Lange)

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Le dernier livre de Korn, Elektrisches Fernsehen, Verlag Otto Salle, Berlin, 1930. (Coll. André Lange)

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Schéma du premier apapreil de Korn dans le brevet britannique GB190201325 (17.1.1902)

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Le Temps, 20 mai 1903

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Schéma du premier appareil de Korn (1902) 

Source : Comptes rendus hebdomadaires de l'Académie des Sciences)

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Schémas de l'émettreur et du récepteur dans l'appareil de  phototélégraphie 1903

(Source : L'Eclairage électrique , 18 juin 1904)

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"Lampe à incandescence Nernst",
La Nature
, 24 août 1901.

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Arthur Korn, "Elektrische Fernphotographie; Dezember 1913, Deutsches Museum (München)/Europeana

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La vie illustrée, 8 décembre 1905

La vie illustrée, 8 décembre 1905

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Emetteur et récepteur de l'appareil de phototélégraphie de 1903

Scientific American, 16 February 1907

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Münchner Neuste Nachrichten, 12. August 1903

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Un Munichois (1905) - 

Source : Supplément de L'Illustration, 9 février 1907

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Essais de télautographie de textes manuscrits (1904) 

Première publication d'une photographie et d'un dessin transmis par l'apapreil de Korn. Münchner Neuste Nachrichten, 27. Februar 1904 Une grande partie de l'article d'Ed. Klam est consacrée à l'appareil télaugraphique de Cerobotani.

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Photo transmise le 27 juin 1904

(Source Radio-Welt, Wien, 19 Mai 1927)

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Photographue d'Arthur Korn, transmise le 5 novembre 1906

Source : L'Illustration, 24 novembre 1906

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Arthur Korn enfant, à Breslau, dessiné

par son épouse Elisabeth P. Korn.

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La même photo dans  KORN und GLATZEL, Handbuch, 1911

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Une des premières photographies transmises par l'appareil de Korn publéie dans la presse française. (La Chrinique, 1er août 1905). Ici dans la version publiée par Les belles images, 4 avril 1907

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Elisabeth Korn 

(Source ; Le Grand illustré, 6 août 1905

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Une des premières photographies transmise  en 1905 entre Munich et Nuremberg avec l'appareil de phototélégraphie de 1903 

Source : KORN und GLATZEL, 1911

Münchner Neuste Nachrichten, 27 Oktober 1904

Schémas de l'émetteur et du récepteur du Telautograph de Korn (1904)

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Arthur Korn, Elektrische Fernphotographie und A¨hnliches, S. Hietzel, Leipzig, 1904

Le début de la communication vers le grand public (1904-1905)

 

En dépit des imperfections du système, Korn commence à communiquer sur son invention en dehors des cercles scientifiques et professionnels. Au printemps 1904, il réunit ses trois premiers articles dans un livre Elektrische Fernphotographie und Ähnliches.

 

Le 1er décembre 1904, il fait une conférence à la Verein zur Gründung eines Mädchengymansium de Munich. La promotion dans la presse grand public commence à la mi-1905, avec une planche illustrée, signée Hugh Fisher, que l'on trouve notamment dans The Illustrated London News, 22 July 1905 (traduite en français par le Grand illustré le 6 août) ou encore dans la revue de Philadelphie The Era Magazine Septembre 1905.  On y retrouve, en cameo, les premières photos transmises, que nous reproduisons ci-dessus. En Allemagne, Der Illustrierte Zeitung consacre le 26 octobre 1905 un article illustré à l'invention, avec la comparaison des différents résultays transmissions entre Munich et Nurenberg, en 1904 de la photographie du Prince Regent Luitpold de Bavière.

 

En janvier 1906, Korn fait une conférence à l'Institut électronique de Munich dans laquelle il annonce qu'iol espère pouvoir transmettre des photographie par fils aériens ou câbles sous-marins jusqu'à une distance de 5000 miles dans un laps de temps de 10 à 20 minutes.  De nombreux journaux français rendent compte de cette conférence par de petits articles qui se terminent par "Que l'ombre de Niepce l'entende !".

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Time Union, Brooklyn, New York, 27 August 1905

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The Indianapolis Star, 21 January 1906
Egalement The Star Press, Muncie, Indiana, 2& January 1906

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Compte-rendu de la conférence du 1er décembre 1904, Münchner-Stadt-Anzeiger, 3. Dezember 1904

La vie illustrée, 8 décembre 1905

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Photographie du Prince Régent Luitpold de Bavière, transmises en 1904 entre Münich et Nurenberg.. A gauche, la photographie d'origine. Au centre photographie transmie en 12 minutes et à droite photogarphie transmise en 24 minutes.  Der Illustrierte Zeitung, 26. Oktober 1904 / Google Arts & Culture.

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La photo telle que publiée dans l'Elektrotechnische Zeitschrift,

14. Dezzmber 1905 en illutsration de l'article de Korn "Elektrische Fernphotographie".

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Le Grand Illustré, 6 août 1905

Source : Gallica / BNF

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Schéma du dispositif avec double cellule de sélénium (1906)

(Source : Comptes rendus hebdomadaires de l'Académie des Sciences)

Les améliorations apportées à l'appareil de phototélégraphie (1906)

 

Les premiers résultats ne sont pas entièrement satisfaisants. L’appareil est assez lent, inconvénient dû en grande partie à une certaine inertie du sélénium et les interférences lors de la transmission sont importantes. Korn va apporter différentes améliorations. A la place des tubes lumineux, il introduit à partir de 1906 dans les récepteurs phototélégraphiques ce qu'on appelle le galvanomètre à corde, un fil métallique très fin tendu entre les pôles d'un aimant qui sert d'obturateur aux rayons lumineux tombant sur le film récepteur. Lorsqu'il est déplacé plus ou moins en correspondance avec les signaux télégraphiques arrivant de l'émetteur. Le galvanomètre Einthooven qu'utilise Korn est d'une très grande sensibiolité et peut décéler les courants d'un millionième de microampère.

 

Pour parer à l'inertie du sélénium, Korn introduit une deuxième cellule dans l'appareil de transmission, ce qu'il va appeler la "méthode de compensation". La durée de transmission d'une photographie va ainsi être réduite de 42 minutes en 1904 à 12 minutes en 1906 pour une photo 13 X 24 et donner des résultats plus satisfaisants.

Le 17 octobre 1906, Korn fait sensation en réussissant la transmission d'une photographie du Konprinz Wilhelm, le fils de l'Empereur et le prince héritier, sur une distance de 1800 kilomètres. Parmi les photographies utilisées par Korn pour ses expériences, elle sera l'une des plus reproduites dans les mois et années suivantes. 

Le dispositif perfectionné est présenté dans une note de Korn à l'Académie des Sciences, communiquée le 3 décembre 1906 par Henri Poincaré lui-même. Les explications de Korn ne semblent pas avoir convaincu les savants, mêmes ses défenseurs. Louis Paul Cailletet avoue à la presse "qu'il ne comprenait rien au dispositif" et, selon L'Echo de Paris (4.12.1906), "M. Poincaré fut assez embarassé dans son explication".

Avant même cette présentation à l'Académie, le Professeur Korn a droit, le 21 novembre 1906,  dans le journal de référence Le Temps, à une lettre détaillée du correspondant à Munich. Paul, Pattinger. Cette lettre présente l'appareil, souligne le fait que Korn a été l'élève de Poincaré et prête à l'inventeur des paroles optimistes sur la possibilité d'arriver un jour à un appareil de vision à distance : "Donnez-moi mille fils et je vous ferai voir immédiatment la personne qui vous parle de l'autre côté du monde".

Différentes articles dans la presse française signalent les nouvelles expériences. Le 23 novembre Le Matin publie une photographie de Korn lui-même qui a été transmise le 5 octobre.

La même photo est publiée le même jour par L'Eclair. Un journaliste du quotidien d'Ernest Judet (qui sera accusé plus tard de recevoir des subventions allemandes) a pris la peine d'interroger Henri Poincaré sur Korn. Le savant français lui a montré une photographie que vient de transmettre Korn : un photographie de l'Empereur Guillaume II en tenue de hussard avec chapeau à la tête de mort. Le journal publie cette photo. Mais il a également interviewé l'ingénieur électricien Jules Carpentier, qui annonce travailler avec Korn pour construire à Paris une nouvelle version de l'appareil.

Pattinger signe encore, le 26 novembre un article dans l'hebdomadaire L'Illustration. La couverture de cette publication est la photographie du Konprinz Wilhelm. L'article inclut également une photographie de Korn, mais elle porte la date du 6 octobre et paraît de meilleure qualité.

 

Le 2 décembre, c'est le journaliste de La Liberté, René de Valfort, qui frappe à la porte d'Henri Poincaré pour obtenir un témoignage et des explications sur l'invention de son élève. Poincaré décrit l'appareil tout en indiquant qu'il ne sait pas comment Korn a pu résoudre le problème de manque d'intégrité du sélénium, qui ne rend pas tout et entraîne le flou d el'image. Il exprime son scepticisme sur la conviction qu'a Korn de pouvoir arriver un jour à obtenir mécaniquement la vision à distance. 

Le succès médiatique de Korn

L'inventeur va lui-même devenir une figure iconique : la photographie prise dans son laboratoire obtient le 8 décembre une pleine page dans The Illustrated London (et dans L'Illustration et fera bientôt la couverture de Scientrific American..

 

Le journal illustré viennois Das interessante Blatt publie le 3 janvier 1907 à l'occasion du numéro célébrant son vingt-cinquième anniversaire, une photographie de l'Empereur François Joseph, qui a été transmise sur le circuit Munich-Nurenberg-Munich. L.'historien de la presse autrichienne Anton Holzer, remarque  "Comme l'image aux rayons X quelques années plus tôt, cette image signale également la modernité - celle de l'empereur, qui fait confiance aux dernières technologies, et à celles du journal, qui ne ménage aucun moyen pour rendre compte de l'actualité du moment en images sensationnelles." Le lendemain, le Professeur Korn donne une conférence, avec projection, organisée par la Wiener elektrotechnischen Verein, devant un public distingué, comprenant notamemnt des membres de la Photographischen Gesellschaft.

 

La Nature consacre à l'appareil,  le 5 janvier 1907 un article avec des gravures soignées. En janvier 1907 encore le magazine photographique américain Photo-Era, écrit "Le côté européen du monde photographique a été dernièrement agité, comme rarement auparavant, par les découvertes en matière de transfert de photographies par télégraphie.", mais donne l'avantage à l'appareil d'Edouard Belin, "en points et non en lignes". 

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Photographie transmise le 5 octobre 1906, poubliée dans Le Matin le 23 novembre 1906.

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La photographie de l'Empereur Guillaume II en tenue de hussard, communiquée par Henri Poincaré au journal L'Eclair, qui la publie le 23 novembre 1906.

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La photographie du Konprinz Wilhelm en couverture de L'Illustration, n°3326, 24 novembre 1906.

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Scientific Amefrican, 26 October 1907

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The llustrated London, 8 December 1906

Illustrirtes Wiener Extrablatt,
12 Dezember 1906

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Portrait de l'Empereur François-Joseph, transmis sur le circuit Munich-Nurenberg-Munich et publié en couverture de Interessante Blatt, 3 janvier 1907 à l'occasion de son numéro de jubilée.

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Jules Carpentier, constructeur de l'appareil utilisé pour la conférence du 1er février 1907.

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La photographie de l'Empereur Guillaume II en tenue de hussard, telle que reproduite dans Korn und Glatzel, Handbuch, 1911

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Extrait de "La télégraphie des images", L'Eclair, 23 novembre 1906.

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Téléphotographie de l'impératrice Hermine Reuss de Greiz, Technical World Magazine v.12 , September 1909 

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Le Grand Illustré, 23 décembre 1906

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Les Annales politiques et littéraires,

2 décembre 1906

lL'appareil de téléphotographie construit par Carpentier pour les stations de Paris, Londres, Copenhague, Stockholm, New York et Washington. 

Source : Korn und Glatzel, Handbuch, 1911

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ARthur Korn et son assistant Gustave Will dans le maboratoire de l'Université de Munich

(Source : Radiowelt, Wien, 19 Mai 1927)

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Dss Interessante Blatt, Wien, 3. Januar 1907

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L'émetteur et le récepteur de l'appareil de Korn Das Interessante Blatt, Wien, 3 Januar 1907

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L'émetteur et le récepteur de l'appareil de téléphotographie de Korn en 1906

(Source : La Nature, 5 janvier 1907)

Source : La Nature, 5 janvier 1907

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A gauche, la photographie parfois citée comme la première transmise par Korn : le prince Luitpold de Bavière (transmission probable en 1903 ou 1904). A droite, la même photo après transmission le 6 octobre 1906 par le système Korn perfectionné, dit de "compensation" (KORN und GLATZEL, 1911)

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Deux photogarphies du roi Edouard VII rfeproduites dans Korn und Glatzel, Handbuch, 1911

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Photographie transmise par Korn en 1906 reproduite in GRADENWITZ A., "Photographing Through a Telegraph Wire", The World to-day; a monthly record of human progress v.12, January 1907, pp. 95  

Il s'agit probablement de  la photographie du commissaire Müller, qui était devenu fou et que Korn a montrée lors de sa conférence à l'Institut électro-technique de Müncih.

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Photographies  transmises avec l'appareil de téléphotographie, non datées

Source : Korn, Bildtelegarphie,1923.

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Scientific Ameican, 16 February 1907

Le Konprinz Wilhelm (Guillaume de Prusse, Prince-héritier)

Bulletin de l"Association belge de photographie, janvier 1907

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Photographies transmises par Korn en 1906, publiées in "Die neusten Fortschritte der Bildtelegraphie", Zeitschrift für Schwachstromtechnik, Heft 1, 1907, pp. 6-10. A gauche du Konprinz, son père, l'Empereur Guillaume II en uniforme du 7ème des hussards avec tête de mort.

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Dagsblatt Nyherter,

Stockholm, 16.6.1907

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Exemple de manuscrit transmis par le second appareil de photolélégraphie de Korn (1908)

Source : Korn, Bildtelegraphie, 1923

Projets d'exploitation commerciale

 

L'amélioration de la qualité de l'appareil permet à Korn de considérer l'explotation commerciale. Le 21 juin 1906, le quotidien Münchner Neueste Nachrichten publie une interview du Professeur qui paraît avoir été peu friand du genre, à la différence des autres grands inventeurs. Interrogé sur la possibilité de mener des expériences avec les câbles sous-marins, il répond, en dévoilant qu'il est déjà en négociation avec une société britannique. Il ne s'agit pas nécessairement du Daily Mirror. Des contacts ont probablement été pris également avec The London Illustrated et avec The Daily Mail. 

 

"Je n’ai pas encore mené d’expériences avec des câbles sous-marins. Il me semblait, d’une part, trop difficile et, d’autre part, trop coûteux d’obtenir une ligne de câble, même artificielle. Cependant, je procéderai à de telles expériences dès que les négociations pour la réalisation de mon invention par une société anglaise auront abouti à une conclusion fructueuse. Étant donné que cette société s'intéresse principalement à l'exploitation de la photographie longue distance par câble, de telles expériences devront bientôt être réalisées. Et je suis sûr qu’ils y parviendront. Les transmissions peuvent prendre plus de temps. Ils prétendent être du plus haut niveau, mais ils doivent réussir dans tous les cas."

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A la question de savoir comment il envisage l'exploitation de son intervention, il indique clairement que les deux clients envisagés sont la presse et la police, et il affiche une perspective internationale :

 

«Je serais très heureux qu’une société internationale soit fondée pour exploiter cette affaire ; car plus cela est fait uniformément, plus cela est pratique à mettre en œuvre. Proposer l’invention à un seul État serait vain. Car cette utilité, qui est surtout destinée à la police judiciaire et à la presse, serait assez réduite, si elle ne s’étendait que sur un seul territoire national. Dans les affaires criminelles pour lesquelles j'ai en tête une utilité pour mon équipement, comme les photographies pour des affiches de recherche, les photographies de signatures, etc. sont généralement partagées avec un appareil international d’enquêteurs criminels, car la police criminelle de chaque État doit entretenir des relations internationales. Si une entreprise internationale se lance dans l'exploitation de l'invention, elle peut entrer en consultation avec les différents États et informer la police criminelle de chaque État. Si l'État considère que le matériel est utile, il peut soumettre des demandes à la poste pour que le matériel soit installé. Au fil du temps, des appareils seront encore améliorés pour le service pour garantir à la presse la mise en place d'une transmission rapide d'illustrations et de manuscrits."

L'intérêt de la phototélégraphie pour la recherche des criminels sera une  constantes dans le discours de Korn, jusqu'à la mise au point, en 1928, du système Lorenz-Korn, sans fil, pour la police allemande. Mais il n'est pas le premier à considérer cette perspective. Ernest Hummel l'avait déjà envisagée en 1898 pour son telediagraph, et Palmer en 1901 pour son electrograph.

Si la presse de Münich s'intéresse aux travaux du Professeur Korn, c'est cependant à Paris qu'il va trouver sa meilleure tribune, grâce à l'hebdomadaire L'Illustration, dirigée par René Baschet, qui est, en Europe, à l'avant-garde de l'utilisation de la photographie d'actualité dans la presse.

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Exemple non daté de photographie transmise en douze minutes par son apapreil,  reproduit dans Kornd und Glatzel, Handbuch, 1911 et Korn, Bildtelegrahie, 1923.

Illustrierte Kronen Zeitung, Wien, 27. 0ktober 1905

André Lange 13 janvier 2025, modifié le 14, le 15 janvier 2025, le 17 janvier 1925

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Le Génie civil, 1er février 1908 avec datation de la transmission (17 octobre 1906) et lignage plus apparent

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