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Quirino MAIORANA, 
"Il problema della visione a distanza per mezzo dell'eletricità (Telefoto)",  
Elettricista, 3, 1894.
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LE PROBLÈME DE LA VISION À DISTANCE 
AU MOYEN DE L'ÉLECTRICITÉ (TÉLÉPHOTE) 

 


Ce problème très important agite depuis un certain temps l’esprit des physiciens. Il  s'agit cependant d'une difficulté singulière, et il est à craindre que sa solution se fasse beaucoup attendre.

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Les considérations suivantes permettent de comprendre quelles sont les principales difficultés que rencontreraient tous ceux qui voudraient s'engager sur le chemin de sa résolution. 

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Il s'agirait de générer des courants électriques qui, en fonction de l'image que vous souhaitez transmettre et qui, on le notera, peut être variable dans ses détails, et dans les variations de  l'intensité dans le pouvoir reproduire de l'image à l'aide de dispositifs spéciaux. sur un appareil de réception. 

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Une image lumineuse en mouvement dans ses détails constitue une série de phénomènes lumineux, triplement infinie si l'on suppose cette image contenue dans un plan de couleur uniforme. En fait, chaque point lumineux constitue un élément de cette série. Nous avons un nombre doublement infini de tels points, puisque c'est un plan ; de plus, chacun d'eux peut varier en intensité lumineuse à tout moment. Donc la série de phénomènes lumineux à transmettre est doublement infinie dans l'espace, et simplement au fil du temps ; au total c'est une série triplement infinie. 

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Si après ce simple constat on revient mentalement à une transmission électrique d'une autre nature comme celle fournie par le téléphone, on voit bien quel abîme existe entre la simplicité de ce dernier appareil et la complexité d'un éventuel téléphote. En effet, dans le téléphone, nous avons une plaque vibrante qui, si nous la considérons un très petit instant, ne subit rien d'autre qu'une seule impulsion de la part de l'aimant qui est proche d'elle. Et à une série d'impulsions semblables à celle-ci, qui oui se produisent avec un synchronisme parfait avec ceux qui sont impressionnés par les sons ou les bruits qui sont transmis à la plaque du microphone, on doit la reproduction de tels sons ou de de tels bruits. Ainsi, au téléphone, ce n'est rien d'autre qu'une transmission de phénomènes simplement variables dans le temps. Et pour cela un seul fil suffit 
 

Si maintenant, suivant le principe sur lequel repose le téléphone, nous voulions revenir à la station réceptrice exactement l'image telle qu'elle apparaît à la station émettrice, une ligne serait nécessaire pour chaque point de l'image. Mais c'est, à mon avis, irréalisable; il vaut donc mieux recourir à un artifice, et dans ce cas heureusement un de nos défauts physiologiques  nous vient à l'aide. Quand une image, même pour un temps très petit, il frappe notre rétine, on continue à le percevoir plus longtemps temps qui s’évalue à un dixième de seconde. Nous pouvons voir comment ce fait nous aide à concevoir une disposition capable de réaliser notre intention. En fait, vous pouvez  placer l'image en plusieurs petites parties superposées et les transmettre différentes intensités lumineuses séparément puis dans un premier dixième de seconde,  et les retransmettre dans une dixième seconde, et ainsi de suite. Avec cela, vous n'obtenez pas ce serait une chose approximative, puisque les détails de l'image au-delà du la taille des particules dans lesquelles il était décomposé disparaîtrait. D'un autre côté, ce n'est pas le cas pratique de pousser la décomposition de l’image au-delà d’une certaine limite, car il serait alors difficile de transmettre à tout moment une quantité minimale de lumière. 

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Voici les opérations que l’appareil émetteur doit effectuer sur l’image : il doit la décomposer à l'aide d'un certain appareil en de très petites parties,  transmettre les intensités lumineuses de ces parties au dispositif récepteur, qui doit reproduire certaines intensités lumineuses égales ou proportionnelles à celles transmises, et pour ainsi dire leur attribuer une intensité aux points correspondants d'un diaphragme ou même de la rétine de l'œil correspondant aux différents points de l'image transmise. Tout cela dans un espace de temps égal ou mieux moins d'un dixième de seconde ; et recommencer tous les dixièmes de seconde pendant la transmission. L'œil, si la chose est bien faite, recevrait la véritable sensation. de l'image sans voir la discontinuité de la lumière en chaque point. 

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Avec ce procédé, notre transmission se réduit à la simple transmission de  phénomène lumineux qui varie d'instant en instant. Ceci est obtenu grâce à l'utilisation. d'une substance qui, lorsqu'elle est traversée par un courant électrique, varie en résistance à mesure des variations de la lumière par laquelle elle est frappée. Cette substance pourrait être du sélénium ou du noir de carbone  ou d'autres qu'il faudrait étudier attentivement. 

 

Pour la décomposition et la recomposition de l'image respectivement aux appareils de transmission et de réception  il faudrait deux dispositifs mécaniques exactement identiques, qui, se déplaçant avec des mouvements synchrones,  permettraient dans l'appareil de réception à une source lumineuse dont l'intensité varie en raison de l'action du courant envoyé par l'appareil émetteur

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