HISTOIRE DE LA TELEVISION
(et de quelques autres médias)
Site édité par André Lange

Gregorio Pansa est un ingénieur italien, originaire de Cassino. Il a fait ses études à la Facoltà di Scienze Agrarie della Università degli Studi di Napoli, Portici. Ses propositions ont obtenu une remarquable couvertiure de presse, à défaut d'avoir été adoptées.

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Le système Pansa de téléphonie sans fil (1902)

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Il se fait connaître en Italie par l'annonce d'un téléphone sans fil pour lequel il obtient un brevet italien en octobre 1902.  En 1906, Matottoi décrit ainsi ce sytème : 

 

"Système Pansa. — L'ingénieur Gregorio Pansa a appliqué à la solution de ce problème, outre les lois habituelles de la transmission des ondes électriques à distance, la propriété manifestée par certains métaux lorsqu'ils sont soumis à des décharges ou à des ondulations électriques.

La station émettrice est munie d'un générateur de 4 kilowatts, d'une bobine capable de donner une étincelle de 10 pouces, d'un oscillateur Righi et d'un moteur électrique qui actionne un interrupteur rotatif à mercure.

Les ondes électriques produites par l'oscillateur sont amenées dans un pavillon du type pyramidal inversé semblable à celui de Poldhu mais d'une hauteur un peu moindre (80 pieds) d'où elles sont rayonnées. La transmission de la voix s'effectue en parlant devant un appareil spécial que l'inventeur garde encore secret, mais qui agit comme un interrupteur de courant.
Le courant ainsi interrompu par la voix produit dans l'oscillateur des ondes électriques également interrompues, mais qui sont recueillies par la station réceptrice, en passant par un cohéreur qui ouvre et ferme un circuit dans lequel est insérée une batterie d'accumulateurs. Celle-ci est reliée à un oscillateur Righi qui reproduit les ondulations.

Un appareil, également tenu secret, frappé par de telles ondes entre en vibration et donne lieu, comme toute autre membrane vibrante, à une reproduction des sons transmis.

Jusqu'à présent, le téléphone Pansa ne pouvait fonctionner qu'en téléphonie sans fil  sur quelque kilomètres de distance. Lorsqu'il est utilisé sur de grandes distances, les vibrations de l'appareil sont gravées, comme dans le phonographe, sur des cylindres de cire durcie, et sont ensuite reproduites."

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La captation de l'énergie solaire (1903)

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En juin 1903, la presse italienne lui attribue, mais sans grande précision, l'invention d'un système de transformation de l'énergie solaire en électricité, en application des thèses de Maxwell. Dans la revue Cosmos, le 21 février 1903, le Dr. Albert Battandier écrit : "Or, un ingénieur de Cassino, aux pieds de la célèbre abbaye du mont Cassin, viendrait de faire une découverte qui laisse bien loin derrière elle l’utilisation directe du charbon comme source électrique. Cette nouvelle est tellement grosse de promesses pour l’avenir, elle renverse à ce point toute la production de l'énergie électrique telle qu’elle s’est faite jasqu’à ce jour, qu'il faut l’entourer d’un nombre incaleulable de réserves avant d'en parler, à moins de croire, ce qui est bien plus probable, qu’un canard américain soit venu nicher en Italie. M. Gregorio Pansa, l'ingénieur en question, s'est adressé à une source d'énergie que l’on trouve partout et qui ne coûte rien: la chaleur solaire. Il l’utilise et la transforme directement en un courant à la tension de 100 volts.  L'ingénieur en question a déclaré avoir reçu ordre d'exécuter un de ses appareils pour une maison allemande qui désire l'employer à la lumière électrique. Il y a 99 à parier contre 1 que l'inventeur n'a rien inventé du tout; mais, remarquons-le bien, il reste encore une chance. Or, ce qui est un rêve encore aujourd’hui, malgré l'inventeur du mont Cassin, peut devenir une réalité demain. La transformation directe de la chaleur en électricité n’est point faite; elle peut se faire, on peut mème dire qu'elle se fera, et ce jour-là, la révolution économique qui suivra cette découverte sera plus considérable que celle à laquelle a assisté le siècle qui vient de finir."

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La lettre à un ami sur un sytème de téléautographie sans fil (1904)

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En 1904, il attire l'attention par l'annonce d'un appareil de télégraphie qui, selon lui, devrait faire de l'ombre à Marconi. Une lettre adressée à un ami est publiée dans le journal Roma de Naples, reprise le 26 septembre 1904 dans le journal londonien Pall Mall Gazette et, à partir de là dans la presse britannique et dans la presse  américaine. 

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"Je crois que mon invention est destinée à rendre le plus grand bien au service postal, qui est de plus en plus compliqué et exige un personnel nombreux et des moyens de transport. Mon système réunit en un seul le télégraphe, le téléphone et le moyen de reproduire l'écriture manuscrite par un appareil sans fil. L'appareil, utilisant l'alphabet Morse conventionnel, reproduit parfaitement l'écriture de l'expéditeur de la lettre avec la rapidité d'un appareil télégraphique ordinaire, et avec la reproduction de 1,200 mots à l'heure. Tout cela est automatique, même la mise sous enveloppe et le cachetage à la station réceptrice, de sorte qu'aucun œil humain indiscret ne peut en aucune façon connaître les secrets de la lettre.

Ainsi, de Londres à New York, ou toute autre grande distance, une lettre autographe sera reçue et délivrée le jour même de son envoi, avec le même secret qu'à présent, de la même manière qu'on pourra entendre à cette distance la voix d'un ami. La grande quantité de mots qui peut être transmise en une heure par mon appareil rendra possible un tarif bas, inférieur au télégraphe, avec l'avantage d'envoyer une lettre autographe, et non une dépêche, car avec cette dernière on ne peut jamais être sûr de l'identité de l'expéditeur. »

 

Le journal de Chicago The Western Electrician commente : "Si tout cela est vrai — ce dont les sceptiques douteront grandement — M. Pansa a fait une invention remarquable."

 

Lorsque la nouvelle arrive en Australie en décembre 1904, l'appareil est devenu un appareil à fil...

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Le 4 novembre 1904, Pansa introduit une demande de brevet en France pour un "Appareil destiné à la transmission sans fil des messages télégraphiques, téléphoniques et de l'écriture autographe"

Le brevet commence ainsi : 

"On n'a jamais pensé à réunir dans un seul appareil, la transmission des communications télégraphiques, téléphoniques, et la reproduction de l'écriture autographe ainsi que la main la produit, sans aucun conducteur.

Cet appareil se compose d'un pendule AB (fig. 1), d'un électro-aimant E avec son ancre, d'une lentille en fer I) avec son moteur électrique G, d'un appareil d'horlogerie, d'un appareil H destiné à la transmission et à la réception des'messages des trois espèces."

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Le brevet est publié le 6 juillet 1905. Le 4 novembre 1905, Pansa dépose ses spécifications pour obtenir un brevet britannique, mais celles-ci sont refusées.

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Après la publication de cela, il ne sera plus guère question de l'appareil de Pansa. Trois ans plus tard dans un article ironiquement intitulé "Lost or Uncreated ?", le Evening Standard (21 February 1907)  ce qu'il est advenu de cet apapreil annoncé avec grand fracas. 

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Seuls Korn et Glatzel le citent, au même titre que les propositions de Henry Braun et Garcia, dans leur Handbuch der Phototelegraphie und teleautographie, 1911

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​André Lange, 26 décembre 2024