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T. de W. "Le problème de la vision à distance (téléphanie) d'après M. Henri Sutton
(Extrait de la Lumière électrique)"

Bulletin, Association des Ingenieurs Electriciens sortis de l'Institut Electrotechnique Montefiore, Liege, Deuxième série, Tome II, novembre-décembre 1890, Gistave Thiriart, Liège, 1891, pp. 117-120
 

L'auteur, T.de W., est Titus de Weydlich, assistant à l'Institut Montefiore de l'Université de Liège du Professeur Eric Gérard, ingénieur ponts et chaussées 1885, ingénieur électricien 1888. Originaire de Saint-Petersbourg, Titus de Weydlich avait obtenu en 1888 une bourse de voyage pour terminer ses études à l'Instittut Montefiore. Au moment de la parution de cet article, sur la télaphanie d'Henry Sutton, il  était le président de Association des Ingenieurs Electriciens Sortis de l'Institut Electrotechnique Montefiore, a été membre de l'Institution of Electrical Engineers et de la Société française d'Astronomie. 

 

Cet article sur la téléphanie de l'inventeur australien Henri Sutton n'est pas en soi très novateur, puisqu'il reprend l'essentiel d'un article qui était paru quelques mois auparavant dans la revue française La Lumière électrique  

L'intérêt de l'article est surtout de nous confirmer que la question de la vision à distance était suivie dans les cercles universitaires liégeois. Déjà en 1881 le Liégeois Alexandre Neujean étaient intervenu au Congrés international d'électricité de Paris pour plaider en faveur de recherche sur les miroirs oscillants/ L'Institut Montefiore, créé en 1883 par Georges Montefiore-Levy (19832-1906), était rapidement devenu un centre de recherche important dans le domaine de l'électrotechnique. Ses principaux enseignants, Eric Gerard (1856-1916)  et Omer de Bast (1865-1937) jouissaient d'une réputation internationale. Les technologies de communication à distance (télégraphe, téléphone, soignaux électriques faisaient partie des enseignements de l'Institut. Des personnalités telles qu'Edward Ayrton, Eleuthère Mascart ou encore Heinrich Hertz étaient membres de l'Association. Les leçons d'électricité d'Eric Gérard étaient conisdéré comme le meilleur ouvrrage pédagogique en langue française, a connu quatre édtions et diverrses traductions. On n'y trouve cependant aucune allusion aux propositions de vision à distance par l'électricité. 

 

De nombreux étudiants étrangers suivaient les cours à l'Institut Montefiore. Il est possible que parmi eux figurait le Polonais Kazimiers Prószyński, étudiant à Liège à la Faculté des sciences appliquées durant les années académiques 1894/1895, 1895/1896 puis 1906/1907 et 1907/1908. Il élaborera pendant sont séjour en Belgique, dans les années 1894/1896 sa proposition de téléphote (telefotemqui fera l'objet, le 3 avril 1898 de la publication d'un article dans le magazine Wszechswiat  et sera débattu à Lwow le 17 mai 1898, mais décrit comme inopérant. Il n'est pas impossible que le séjour de Jan Szczepanik à Liège dans les années 1895-1896 soit lié aux mêmes préoccupations. Enfin, en 1898, le Liégeois Gaston Dolne fera lui-même une proposition de téléphote, présentée comme "plus simple" que le télectroscope de Szczepanik. Des recherches dans les archives de l'Institut Montefiore permettraient peut-être de préciser ce rôle liégeois comme un des pôles de la recherche sur la vision à distance à la fin du XIXe siècle.

Sur l'Institut Montefiore :

  • W. LEGROS, "L'électrotechnique", in Apports de Liège au progrès des sciences et des techniques, Eugène Wahle Editeur, 1981, pp. 371-384

A.L. 9 septembre 2024

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